Saint Barnabé
Le quartier Saint Barnabé fait partie du 12e arrondissement de Marseille.
- Population
- 2009 : 12343
- 2014 : 11978
- 2020 : 11870
Source : AGAM
- Histoire de Saint Barnabé
C’est un notaire exerçant à Marseille mais originaire de Solliès, Barnabé Capel, qui, vers 1526, souhaite que soit construite après sa mort une chapelle sur le terroir marseillais.
Ce qui fut fait dans la campagne de la Madeleine (au-dessus des Cinq avenues actuelles). Cette chapelle, qui porte donc le nom de Saint-Barnabé, devintrapidement un lieu de pèlerinage et de promenade, et donna son nom au petit noyau villageois qui se développait à proximité.Une source apparaît sous le nom de Fons des Paizac en 1216 et, après plusieurs dénominations successives, Fonds des Paillards en 1790.
Au 18ème siècle, la fontaine était entretenue par les marguillers ou prieurs de Saint-Barnabé et ses eaux passaient sous l’église.
La découverte de tombeaux romains en 1860 dans la propriété Marcorelles prouve que le quartier fut habité dés l’antiquité.
En 1666, une église remplaça l’ancienne chapelle grâce à la contribution des propriétaires des lieux et un prêtre y avait un poste fixe, payé par les habitants.La population
Peu nombreux en 1713 avec une vingtaine de maisons, les habitants ne sont encore que 161 en 1780.
L’église paraissait insuffisante et un plan proposa d’en doubler l’étendue : une souscription fut ouverte en 1786. En 1820, le quartier s’était peuplé avec 1016 habitants.En 1845, le Conseil Municipal approuva le projet d’agrandissement de l’église présenté par l’architecte Pascal Coste. De style romano-byzantin, elle fut bénie l’année suivante par Mgr de Mazenod. À proximité, le château de Saint-Barnabé qui servit de maison de campagne aux Evêques de Marseille, fut ensuite transformé en pension de famille.
C’est au XIXème siècle que la population s’accroît de façon très significative, passant de 3340 habitants en 1872 à 11 709 en 1931.Le village
À 3Km250 du centre de Marseille, et à 100m d’altitude, le village a de nombreux atouts : la proximité, le bon air.
Il se situe principalement à l’angle des chemins de Saint-Julien et des Caillols, qui forment une fourche où se trouve un monument aux morts. Une troisième voie, l’ancien chemin de Saint-Jean du Désert, maintenant rue du Docteur Cauvin forme avec les deux autres un triangle.
Au début du XXème, il s’y bâtît le lotissement de la Charbonelle qui prépare le lien avec la Blancarde. Dans les années 1930, Saint-Barnabé avait beaucoup de panache avec une belle église, des boutiques, 20 bars, 2 cafés, 3 hôtels, une grande salle de cinéma, 144 villas, 3 châteaux et 6 campagnes.Le village possédait déjà un grand bassin alimenté par le Canal de la Durance, construit en pierres de Cassis, alimentant le village mais aussi plusieurs quartiers de la ville. La population était alors composée de retraités, employés et bourgeois, de boutiquiers mais surtout de maraîchers, d’horticulteurs et de 10 laitiers. Cette banlieue ne pouvait donc être qualifiée d’industrielle, malgré la présence d’une minoterie, de la fabrique de pâtes alimentaires SCARAMELLI, de la fabrique de produits chimiques de M. MEYNIER… Les tramways la traversaient pour se rendre aux Caillols, aux Trois Lucs ou à Saint-Julien, mais elle avait aussi sa propre ligne dont le terminus était Place de l’Église.
- Histoire de Bois Luzy
En 1930, Saint-Barnabé était « en train de se souder par des villas et des maisons au grand lotissement de Bois-Luzy, magnifique domaine acquis par la ville, qui y a tracé de belles avenues, mais n’a pas encore su en utiliser la belle et vaste bastide. Il est question en ce moment (1932), d’y installer une école de plein air pour les fillettes faibles, anémiées, pré tuberculeuses » (Encyclopédie Départementale des Bouches-du-Rhône).
Le Château de Bois-Luzy
L’aménagement du domaine de Bois-Luzy qui comptait initialement 23 hectares avec pinèdes, vignes, oliviers et arbres fruitiers remonte au XVIIe siècle, avec la famille de Robert de Ruffi, qui était notaire.
Pendant 6 générations, il restera dans leur patrimoine familial.Le château, dans sa forme actuelle, fut construit vers 1850 par Monsieur De Saint Alary. Sa construction dura plusieurs années. La mosaïque du hall central fut exécutée par une équipe de mosaïstes italiens, les mêmes qui réalisèrent les mosaïques de la Basilique de Notre Dame de la Garde, à cette époque.
Le lustre de la Basilique de Notre Dame de la Garde provient du hall central du Château de Bois-Luzy : c’est la Marquise de Saint Alary qui en fit don lors de la vente du château.
Le château, de dimensions relativement modestes, avec 380 m2 d’emprise au sol, s’élève sur 3 niveaux. Il est ceint d’une grande terrasse de 2 000m2.
Au début du XIXe siècle, la famille de Saint Alary s’en sépare. Plusieurs propriétaires, négociants et armateurs, se succèdent et transforment la propriété jusqu’à son acquisition en 1925 par une banque. La Société Générale Foncière ensuite la morcelle et en fait un des plus grands lotissements, pour l’époque, de Marseille.Le château deviendra ensuite propriété de la ville. Avant 1939, il fut aménagé en Maison de Repos pour la Police, mais non utilisé.En 1940, il fut réquisitionné et reçut successivement divers occupants, dont des unités de l’armée allemande.
En 1947, la ville confia à une association à but non-lucratif, gestionnaire d’Auberges de Jeunesse, le soin d’exercer son activité de tourisme social.
En 1950, des squatters l’envahirent et n’en furent délogés que quelques années plus tard, par les services communaux.
Le château devint alors ce qu’il est actuellement : une Auberge de Jeunesse accueillant les gens de tous les horizons qui voyagent. Sa fréquentation oscille entre 12 000 et 15 000 nuitées par an.