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Les Caillols

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Les Caillols

Le quartier des Caillols fait partie du 12e arrondissement de Marseille.

Population
  • 2009 : 9393
  • 2014 : 9963
  • 2020 : 9896

Source : AGAM

Histoire

Dans la revue Marseille, François Barby donne l’origine de l’appellation du quartier : « Plus à l’ouest, bien protégé du Mistral par les collines de Saint-Julien, s’ouvre le vallon des Caillols.

Il porte le nom d’un habitant de Signes, Jacques Caillols, nourriguier, qui épouse en 1440 Agnès Bouffier, originaire de Cuges, et dont les cinq garçons vont rapidement faire prospérer le patronyme.

Les enfants poursuivent l’activité de leur père, qui consiste à élever et conduire une partie des troupeaux marseillais sur les terrains de pâture de Signes, ce qui explique que trois d’entre eux épousent une fille du plateau, preuve que, deux générations après l’installation de la famille, les liens ne sont pas coupés.

Ici aussi, la Bastide des Caillols va rapidement devenir un point d’ancrage pour de nouvelles familles arrivantes. Dès son arrivée, la famille Caillol est en relation avec un personnage important, bien placé auprès du roi René, Jean de Villages. Originaire de Bourges, ce dernier est aussi le représentant à Marseille de Jacques Cœur et l’époux de sa nièce, puis de Magdeleine d’Andréa de Lipassi, issue d’une famille de notables florentins installés à Tarascon.

Les rapports de subordination entre ces deux familles sont tels qu’une des branches descendantes de la famille Caillol portera le surnom de « dit Villages ». Le milieu d’affaires marseillais montre donc une grande proximité avec les nouveaux arrivants qui deviennent souvent ses fermiers.

En 1818, la population des Caillols était de 403 habitants, puis 956 en 1911 et 1723 en 1931, incluant les hameaux voisins : les Butris…

Avant de s’urbaniser, les Caillols possédaient une population agricole dont les terres étaient arrosées par le canal venant de Saint-Julien. Il y avait également des fabriques de plâtre et de tuiles

L’église

« L’Église, à la façade très modeste avec un clocher carré trapu sur un des côtés de l’abside, n’est composée que d’une nef étroite à la voûte basse, flanquée de chapelles latérales » décrit l’Encyclopédie Départementale des Bouches-du-Rhône.

De style romano grec, elle porte la date de 1663 au sommet de l’arceau à l’entrée du sanctuaire ainsi que celles de 1747 et 1818 qui renvoient probablement à des agrandissements.

La paroisse est dédiée à Sainte Anne.

Les comtes

François Barby évoque leur origine : « François Conte et son épouse Bertrande Taurel viennent s’installer vers 1500…Leurs garçons se marient avec des filles d’Aubagne et d’Allauch, et leur fille avec un Camoin : les liens deviennent inextricables ! Ici encore, le fondateur de la bastide donne son nom au bâtiment puis au quartier, qui devient le quartier des Comtes, le N initial s’étant transformé en M. »

Au sud en direction de la Vallée de l’Huveaune s’élevaient des buttes au sommet desquelles trônaient bastides, châteaux ou fermes, sauf la plus élevée : la colline de Taurel (94m).

Au pied du versant sud, s’est formé le hameau des Comtes avec la Chapelle de Saint Vincent qui ne fut pas entretenue. « Attendu le chemin difficile de la traverse qui y conduisait et les vols auxquels ils étaient exposés en y allant assister aux offices divins » rapporte l’Encyclopédie, les habitants obtinrent la permission en 1697 d’en bâtir une nouvelle, plus proche, avec une petite chapelle latérale de Notre Dame de Rosaire datant de 1740.

Les Comtes dépendaient de la terre de la Salle dont le château surmonte à l’Est la colline. La terre, érigée en seigneurie, fut acquise en 1549 par Pierre de Seriazo, puis passa en différentes mains.

Au début du XXe siècle, elle fut transformée par un médecin marseillais en maison de repos pour neurasthéniques, et devint le sanatorium de la Rouguière.

Les lieux du quartiers