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Les Camoins

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Les Camoins

Les Camoins est un quartier du 11e arrondissement de Marseille.

Population
  • 2009 : 4323
  • 2014 : 4517
  • 2020 : 5511

Source : AGAM

Histoire

« Le quartier des Camoins » écrit François BARBY « réputé depuis l’Antiquité romaine pour ses sources et ses bains, doit son nom à Jean Camoin, qui s’y installe vers 1440 avec son épouse Jeanne Cortier. Jean aura 5 garçons, et 19 petits-enfants connus (sans compter les décès en bas âge) ». François Barby a découvert très récemment le testament de Jean Camoin. Il nous apprend « qu’il était originaire dUlly-Saint-Georges, dans l’Oise. Est-ce la guerre Cent ans qui l’a amené chez nous ? »

« Un document de 1471 » poursuit Monsieur Barby « permet de connaître avec précision les terres paternelles que se partagent les trois garçons survivants (deux sont morts de la peste). Sans entrer dans le détail, car les toponymes ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui (qui connaît le vallon du Juif mort ?), on peut estimer qu’elles couvraient un territoire allant des limites d’Allauch, côté Garlaban, à celles d’Aubagne, englobant une partie de ce qui n’était pas encore la Penne-sur-Huveaune, et descendant jusqu’à la Valentine d’aujourd’hui. Ces terres ont été rapidement agrandies par les apports des épouses des garçons appartenant à des familles dominantes d’Allauch et de Gémenos. Rapidement, l’endroit où Jean Camoin a construit sa maison va s’appeler la Bastide des Camoins, qui devient le point central d’origine de tous ceux qui portent le patronyme Camoin dans la région. Dès les années 1530, une petite église, qui évitait d’avoir à se rendre à Allauch ou à Saint-Marcel, y fut construite, preuve si besoin en était du développement rapide du village.

La légende laissant entendre que Jean Camoin était un moine défroqué est, semble-t-il, fausse. De même que celle qui le fait descendre du fameux poète portugais Camoens, mort sans enfant. D’ailleurs, dans les actes les plus anciens, le patronyme s’écrit plutôt Camoisin. »

Distant de 12 km 800 de Marseille Centre, à 112 m d’altitude, le village se développe d’autant plus que la venue d’une branche du Grand Canal de la Durance permet à l’agriculture de se développer. Elle devient alors la seule richesse de ce terroir.
Depuis la Croix des Bains jusqu’au chemin des Camoins à la Penne, ce ne sont que prairies, arbres fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers), champs de blé et vignobles.

Quelques périodes tourmentées de l’histoire

Quelques épisodes de l’Histoire vinrent troubler la quiétude de ses habitants.
En 1593, la ligue, une guerre entre les ligueurs royalistes soutenant Henri IV et les Catholiques qui n’acceptaient pas un prince protestant, éclata. Les soldats du Duc d’Espanon, commandant de la Ligue Royale, résidant à Aubagne, menaçaient les quartiers environnants et réclamaient de l’argent : mille écus furent demandés au village des Camoins.

Le terrible épisode de la Peste à Marseille en 1720 n’épargna pas les campagnes environnantes. Sur les quelque 500 habitants, il en coûta 62 âmes aux Camoins.

Enfin, l’épisode de la Révolution en 1793 amena quelques Jacobins à semer la terreur.
L’Eglise fut souillée et fermée, le prêtre traqué. Les familles riches s’exilèrent.

L’Église

Une petite église dépendant de la Paroisse de Saint-Marcel vit le jour dans la première moitié du XVI siècle.
Elle fut réédifiée en 1734 mais restait une bâtisse fort étroite et humide. Elle fut modernisée dans les années 1888 à 1894 : ouverture de fenêtres, restauration des façades et du clocher.

La Chapelle des Pénitents

Mélange d’art roman et d’art renaissance, la Chapelle fut érigée probablement dans les années 1630 et va abriter la confrérie des Pénitents Blancs du Saint-Esprit qui chantait les offices et célébrait les fêtes.
A partir de 1817, ils formèrent aux Camoins une assemblée très fervente qui, jusqu’aux années 1878, participa activement, grâce à un chœur renommé, à toutes les grandes processions de Marseille, entre autres la Consécration du Sanctuaire de Notre Dame de la Garde en 1864.

Camoins-les-Bains

Dans un repli de terrain au fond duquel serpente le ruisseau Campourière qui descend vers la Treille surgit une source appelée « aigo dou bon Dièu ».
Le quartier des Camoins-les-Bains est distant d’environ 1 km du village des Camoins.
Même si la vertu de ses eaux était connue, on s’en servait peu.
C’est seulement vers 1811 que cette source attira l’attention des administrateurs du département. Un décret du 17 Novembre 1862 déclara l’établissement des Camoins d’utilité publique.

A l’entrée de la voûte sous laquelle le propriétaire avait capté la source, deux plaques en marbre étaient apposées. L’une rappelait le souvenir de Charles IV, roi d’Espagne, qui, de sa résidence de Mazargues, venait boire l’eau sulfureuse.
Sur l’autre, le poète Gustave Benedit vanta en 1861 les bienfaits de l’eau précieuse qui guérit : l’Eau du Bon Dieu.

En 1820, on se servait de cette eau dans les hôpitaux de Marseille pour les maladies de la peau. On la vendait dans les pharmacies au prix de 4 sous le pot. Elle était distribuée gratuitement aux indigents et à tous ceux qui buvaient sur les lieux.
Appartenant à la classe des eaux sulfurées calciques froides, elle a un effet thérapeutique pour certaines affections comme les rhumatismes, les rhinites, les séquelles de traumatisme…
Le Centre thermal propose aujourd’hui bains, massages, douches au jet et cures thermales.

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