Montolivet
Le quartier de Montolivet fait partie du 12e arrondissement de Marseille.
- Population
- 2008 : 12080
- 2014 : 12198
- 2020 : 12243
Source : AGAM
- Histoire de Montolivet
Les oliveraies qui couvraient au Moyen-Âge ces terres arides ont donné le nom de Monteolivetus en 1248, puis Mons Olivetus en 1289, à ce qui va devenir le quartier de Montolivet.
À 4km 500 du centre de Marseille, Montolivet est au sommet d’un coteau.
Les pentes étant assez rudes, les cochers qui les empruntaient pouvaient réduire leur vitesse à 6km/heure, alors qu’elle ne pouvait ailleurs être inférieure à 8 Km/heure.
Avec la venue du Canal de Provence, les terrains s’étaient couverts de cultures.Le village
Le village, peu accessible, comptait, en 1847, 114 habitants et 813 en 1911 avec l’arrivée d’une ligne de tramway en 1909. Ce village agricole comportait des laiteries et des porcheries.
Les maraîchers recourraient à la main d’œuvre italienne. La vogue des banlieues, après la guerre, avait favorisé les constructions. Les habitations se succédèrent jusqu’au Petit Bosquet.
Sur le plateau se développaient de petites villas avec jardins. En direction de Saint Julien, c’étaient des lotissements à dominante italienne. En 1931, la population atteignait 9670 habitants.L’église
Une petite église rurale construite en 1830, fut érigée en succursale en 1862 sous le vocable de Saint Fortuné. Une délibération municipale du 16 octobre 1876 autorisa la Fabrique à la reconstruire.
La première pierre fut posée le 2 avril 1877 par Monseigneur Place, Evêque de Marseille.
De style néo-grec, le monument dominait le paysage. Monseigneur Eugène de Mazenod était le fondateur des missionnaires provençaux qu’il appela Oblats de Marie et en établit une partie dans sa propriété de Montolivet. À la suite de l’expropriation nécessitée par la construction de la nouvelle cathédrale, le Grand Séminaire y avait été transporté.
La direction avait été confiée aux Lazaristes. Plus tard, à la dévolution des biens ecclésiastiques, il devint un Asile départemental de vieillards et fut agrandi.
En face, fut construite une chapelle dédiée à l’usage des vieillards, qui fut érigée en paroisse en 1932, sous le titre de l’Immaculée Conception.- Histoire du Petit Bosquet
Niché entre les quartiers de Montolivet, dont il dépend administrativement, Saint Barnabé et les Chartreux, le quartier du
Petit Bosquet doit son nom à une guinguette, à flanc de coteau, perdue dans la verdure, où, il y a plus d’un siècle, les marseillais venaient danser le dimanche tout près d’un bosquet de pins. Il pourrait tout aussi bien provenir d’une parcelle couverte de pins, répertoriés sur le cadastre de 1820 comme « bosquet » et dont nous pouvons encore voir un sujet au numéro 10 du boulevard de l’Indépendance.
Dans ce qui était en 1820 un lieu-dit, se trouvaient une quinzaine de propriétés, pour la plupart des résidences secondaires.
Ces campagnes étaient recouvertes de vignes, auxquelles s’ajoutaient quelques parcelles de bois et de bosquets, de labours, de pâtures, quelques champs d’oliviers, un moulin-à-vent transformé en tour belvédère, deux moulins à huile et une chapelle. Entre 1820 et 1887, le Petit Bosquet prend presque son visage actuel.
Les terrains se morcellent, les vieux chemins de terre qui bordaient les cultures se transforment en rues et boulevards. 1860 apporte le début de l’urbanisation : eau courante dans les maisons, électricité.
Le tramway, tiré par des chevaux, fait le lien avec le centre ville.L’eau qui alimente Longchamp irrigue, bien en amont, maisons et jardins. L’installation du séminaire en 1852, puis de l’asile de vieillards et de l’usine Scaramelli, nécessitera de la main d’œuvre qui se logera à proximité. Des familles chassées par les épidémies s’y installeront et creuseront des puits pour survivre.
Puis surviendront la 1ère guerre, avec le développement de villas et la seconde guerre avec l’apparition d’immeubles collectifs.le quartier se façonne
Certains morcellements sont plus particulièrement marquants.
• En 1860, le petit-fils d’un négociant, Monsieur STRAFORELLE, divise la propriété dont il a hérité en 60 parcelles. Vont naître les futurs Bd de l’Indépendance, rue de la Boucle. C’est dans la partie Nord de cette parcelle que seront implantées deux écoles primaires dans les années 1920.
• En 1863, le chirurgien dentiste Monsieur GILLET découpe sa propriété en 167 lots. Les rues Gillet et Debord voient le jour.
Outre la guinguette, on y trouvera une fabrique de crayons et le 1er grand bâtiment du quartier « La Marie Hollande » en fin
des années 40.
• En 1865, l’Abbé FABRE vend la propriété dénommée « Notre Dame de Montolivet » à l’Etat pour être affectée au Séminaire
de Marseille. En 1909, l’Etat cède le Grand Séminaire au Département pour y transférer l’Asile Départemental pour la Vieillesse.
• La propriété de M. GAVOTY sera partagée en 33 lots. Une source en traversait une partie.
• Sur l’ancien vignoble de Mme GAILLARD s’implantera la clinique Beauregard.
• Dans la campagne POUSSIBEL se trouvait une des premières associations du quartier : « le Cercle du Bocage ».
Un cinéma « Le Lido » sera inauguré un peu plus loin en 1932.
Il fermera en 1970. La municipalité l’achètera et un Centre Municipal d’Animation ouvrira ses portes en 1983.L'église immaculée conception
Une église pas comme les autres :
Seules 3 églises en France ont eu l’honneur d’être décorées par des artistes illustres :
• La Chapelle de Vence, totalement conçue en 1951 par Matisse, de l’architecture au mobilier et aux vitraux. Il y travailla 4 ans.
• La Chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-mer, ancienne chapelle de pêcheurs, sur le port, qui a entièrement été décorée
en 1956 par Jean Cocteau.
• Celle du Petit Bosquet, avec le peintre Pierre AMBROGGIANI, né à Ajaccio en 1907 et décédé à Marseille en 1985
Elle fut construite, sans clocher, en 1923, sur l’initiative du Chanoine Joseph FOUQUE, Curé des Chartreux, grâce à une
souscription. La Chapelle fut bénite le 15 juin 1924 pour permettre aux vieillards de la Maison de Retraite de Montolivet d’accomplir leurs devoirs religieux.
En 1925, le clocher fut élevé et trois cloches furent baptisées le 22 février : la grosse Marie-Madeleine, la moyenne Marie-Bernadette et la petite Marie-Jeanne. En 1932, Monseigneur DUBOURG transforma la chapelle en église paroissiale sous le vocable d’Immaculée Conception. C’est à son curé-fondateur, l’Abbé Jean Justinien REBUFFAT, que l’on doit la construction de la grande sacristie et l’installation, en 1933, d’un orgue de douze jeux. Les deux nefs latérales ont été rajoutées en 1952 et en 1958.Pierre AMBROGGIANI
En 1962, le peintre marseillais Pierre AMBROGGIANI intervient. Il est attaché à l’édifice car son mariage et le baptême de sa fille y avaient été célébrés. Il dessine et peint la fresque au-dessus du baptistère, dans le ciment frais, une « évocation de l’homme nouveau au travail ». En 1965, les autels doivent désormais être face aux fidèles. Ce changement, dicté par le Vatican, va libérer un mur du chœur sur lequel AMBROGGIANI va réaliser une nouvelle fresque, plus monumentale, autour du personnage du Christ.
En 1967, il peint les stations du chemin de Croix, tracé au ciment frais avec une pointe d’acier. Il dessine enfin 32 vitraux pour remplacer les verres blancs des fenêtres. Les couleurs et la lumière y jouent un rôle particulièrement important. Les vitraux de la nef évoquent les travaux du terroir provençal : la moisson, les vendanges, le ramassage de la lavande, la culture des fleurs, la cueillette des olives et la pêche. En 1968, les travaux seront bénis.
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